dimanche 30 juillet 2006

Quelques adresses Belliloises


L’été incite à la paresse. Je ne suis pas en reste. Vous voudrez bien excuser mon manque d’assiduité, mais de l’avis général, notre vieil ordinateur portable est une brouette. Il est d’ailleurs squatté la plupart du temps par les enfants. Et puis la grasse matinée, la plage, la queue au marché et les apéros au port n’arrangent pas les choses. Merci à vous tous d’être passés me dire bonjour, vos commentaire m’ont fait très plaisir, comme autant de cartes postales.

Bref, en passant, voici quelques adresses Belliloises pour les visiteurs gourmands. Je ne prétends pas être une spécialiste, attention, mon savoir est limité. Et puis je ne suis pas, je ne serai jamais d’ici. On ne devient pas Bellilois, c’est tout simplement hors de question.

Pour les crêpes, la meilleure adresse, depuis de nombreuses années, c’est « Chez Renée » à Bangor. Les galettes et les crêpes y sont fines et craquantes, la garniture parfaite, les meilleures que j’ai jamais goûtées, sans conteste. Ils viennent d’introduire des nouveautés à la carte, la galette andouille-compote de pomme était un délice. En dessert, je prends toujours la crêpe banane-crème fraiche flambée au rhum, mais c’est à vous de voir….Réservation conseillée, mais si vous arrivez tôt, vers 19h30, vous avez une chance d’avoir une table dehors dans la petite cour-jardin, un vrai plaisir.

Crêperie Chez Renée
Bourg de Bangor
Tel : 02.97.31.52.87



Pour les croissants, les meilleurs, croustillants, au délicieux goût de beurre salé, sont chez Petrel à Palais. Ils ont aussi de délicieuses pâtisseries, et puis des œufs de mouettes prâlinés, des sardines en chocolats et des caramels au beurre salé pour les amateurs de sucre.

Pâtisserie Petrel
Place de l’hotel de ville
Le Palais


Les poissons, je les prends au marché de Palais, c’est facile, c’est en bas de chez nous. On peut les acheter aux pêcheurs, c’est moins cher mais le choix est plus limité et il faut être là au bon moment. Sinon je les prends chez Lanco, je les aime bien pour la fraîcheur du poisson et la gouaille du patron.

Poissonnerie Herlé Lanco
Rue Bramel
Le Palais
Tel : 02.97.31.83.66
Ou sur le marché tous les jours

Encore sur le marché, la charcuterie locale La Bien Nommée offre lard rôti, rillettes, saucissons, andouilles et andouillettes, ainsi que des biscuits, gâteaux bretons et caramels au beurre salé délicieux. Un peu cher mais ça vaut le coup.

Les fromages de chèvre locaux, de chez Amouroux à Sauzon, sont aussi en vente au marché du Palais. Ils sont délicieux, essayez les.

Et puis les légumes de l’île, pommes de terre, tomates, poivrons, melons, courgettes jaunes et vertes, aubergines, oignons, ail, échalottes et fines herbes : les meilleurs que j’ai goûtés sont ceux de Joël Clément, qui a un point de vente à Kerspern, à la sortie de Palais en direction de Bangor, un peu après le supermarché Casino sur la droite. La patronne, sympa et épuisée, adore parler de ses légumes.

Pour les restos, je ne suis pas une spécialiste, mais j’aime bien aller déguster une entrecôte de l’île au feu de bois au Pub Le Goéland, à Palais. Plusieurs personnes, dont Lilo de Cuisine Campagne et une de mes lectrices, qui se reconnaîtra, m’ont également recommandé La Cale, à Sauzon.

Si vous avez d’autres adresses, n’hésitez pas à les rajouter dans les commentaires, elles seront bien sûr les bienvenues.

Sur ce, à vous qui n’êtes pas encore partis, je souhaite de bonnes vacances, et bon courage à ceux qui s’en retournent vers des activités normales.

vendredi 21 juillet 2006

Je ne sais pas où vous êtes vous...?



Nous on est à Belle-Ile, Morbihan, Bretagne. On va boire des kyrs au port, à la Frégate, et on regarde les bateaux embarquer, débarquer, largue avant, largue arrière.
Pas envie de faire la cuisine, il fait trop chaud, rarement eu aussi chaud à Belle-Ile d’ailleurs. C’est magnifique la Bretagne quand il fait chaud comme ça.

Juste envie de croquer dans les tomates de l’île, mûres, sucrées, enfin des vraies tomates. Envie de petit-déjeuner à la rillette locale, et au petit chèvre de l’île, mûr lui aussi, acide et rond. Envie de lard rôti à l’apéro. Des croquantes courgettes jaunes du producteur du coin, douces, presque sucrées. Envie de ces jolies langoustines, justes plongées dans l’eau bouillante au retour du marché, et dégustées avec une bonne mayonnaise maison. D’entendre craquer la carapace du tourteau cueilli sous les rochers par Yann, de goûter le superbe bar pêché par Jacques, simplement parfumé du fenouil des falaises.

Envie de vivre, quoi !

dimanche 9 juillet 2006

Villa Pamphili - juillet 1990

Massimo s'engagea en marche arrière dans la Via di San Pancrazio. Il avait repéré une place au bout de la rue, impossible à atteindre avec ces foutus sens interdits qu'ils collaient partout. Le crime avait eu lieu dans un de ces appartements rupins avec terrasse qui donnaient sur les jardins de la Villa Pamphili. Il entra et monta l'escalier de marbre, il faisait frais après la chaleur écrasante de la rue.
L'appartement était immense et blanc, la terrasse ouvrait sur toute l'étendue du parc, bordé de pins parasols aux troncs tordus. Au dehors, la ville était étrangement silencieuse, on entendait parfois une rare voiture passer. Le match allait commencer...
La maîtresse de maison était aussi belle et glacée qu'une page de magazine de mode. Elle semblait calme, sans émotions, seuls ses doigts tremblèrent légèrement en lui tendant une tasse de café.
Le corps avait été emporté un peu plus tôt. Un français, premier secrétaire d'ambassade. Massimo était revenu interroger sa veuve, à chaud.
Au dehors, soudain, une clameur monta immense, de toute la ville, l'Italie avait marqué. Puis le calme retomba, presque inquiétant.
Dans l'appartement, pas de télévision, elle devait sans doute être cachée derrière les portes d'un de ces meubles design. Mais il entendait la ville scander les actions, tout en essayant de se concentrer sur son interrogatoire.
Puis de nouveau la clameur enfla, et monta de toute la ville, encore plus forte cette fois. Décidément, cette femme ne lui apprendrait rien. Il fallait qu'il rentre avant la mi-temps. Et puis Maria l'attendait, elle avait préparé une de ses spécialités Toscanes pour ce soir de match.

Poulet en sauce relevée
  • 1 poulet fermier coupé en morceaux
  • 20g de beurre
  • huile d'olive
  • 60g de carotte
  • 45g de céleri branche
  • 20g d'ail
  • 100g d'oignons
  • 1 dl de vin blanc sec
  • sel, poivre
  • 300g de sauce tomate
  • 1 cs de concentré de tomate
  • 5 dl de bouillon de volaille réduit à 2 dl de fond de volaille
  • 1 pincée de piments rouges concassés
  • 1 branche de romarin
  • 1 branche de thym
  • 1 feuille de laurier
  • 1 pincée d'origan
  • pain grillé aillé

Dans une poêle antiadhésive, faites revenir les morceaux de poulet dans 10g de beurre et 1 cs d'huile à feu vif. Oter le gras et réserver. Hachez les carottes, le céleri, l'ail et l'oignon. Ajouter 1 cs d'huile et 10g de beurre et faites revenir le hachis à feu doux, environ 10 minutes. Ajouter le vin et laissez évaporer 1 minute. Salez, poivrez. Ajouter la sauce tomate, le concentré de tomates, le fond de volaille, les piments concassés, les herbes, et attendez l'ébullition. Réduisez la chaleur au minimum. Couvrez. Laissez mijoter environ 3/4 d'heure. Servez ce plat accompagné de tranches de pain grillé aillé que vous disposerez sous les morceaux de poulet et que vous napperez de sauce (personnellement je le sers avec du riz blanc).

Recette tirée de Cuisine Toscane à Villa Gamberaia de Camilla Zalum - Ed. noêsis