dimanche 30 avril 2006

Aux bords de l’Erdre



Sucé sur Erdre, Loire Atlantique. Une maison claire aux bords de l’Erdre, stratégiquement bien placée sur la route de nos vacances, entre Paris et Belle-île, entre Belle-île et le Pays Basque, il y a toujours une raison de passer par là. C’est encore la Bretagne – non je ne cherche pas à rouvrir le débat de savoir si Nantes est en Bretagne – mais avec des accents du sud déjà, des bananiers dans le jardin, de la douceur dans l’air.

La table y est bonne, la cave bien remplie. Nos hôtes n’ont jamais dit non à nos désirs d’étape. Insensiblement, au fil des années, c’est devenu un arrêt indispensable, une transition, un sas entre le quotidien et les vacances.

On y va pour s’assoir à la table de pierre du jardin, laisser lentement le temps s’écouler, autour d’une bouteille bien fraiche de Muscadet local. Reprendre des conversations interrompues six mois auparavant, et les poursuivre tard dans la nuit, longtemps après que le soleil se soit couché sur l’Erdre.

On y va pour faire un tour au marché, réfléchir ensemble sur le menu de midi.
« Des huîtres, oui, bonne idée. Combien on en prend ? »
Quelques palourdes fraiches, au délicat goût d’amande. Un beau saumon, découpé en tranche pour nous par un poissonnier avenant.
« Qu’est-ce qu’on fait avec ça ? »
Des petites pommes de terre nouvelles, quelques tomates, du concombre, du pain bien craquant.


De retour à la maison, on met les tranches de saumon à mariner avec du jus de citron et de l’huile d’olive. Le maître de maison va le faire griller, parfaitement, sur une belle braise de laurier. Un peu d’aneth du jardin pour un beurre citronné à l’aneth, parfait sur les pommes de terre. Une salade de tomates, concombre et oignons, parfumée de vinaigre balsamique et d’huile d’olive à l’ail (maison), pour accompagner tout ça. On ouvre les huîtres avec le verre de Muscadet de rigueur. Tout va bien, l’après-midi peut couler tranquille, on verra plus tard pour retourner sur Paris.

mercredi 26 avril 2006

Herlin – 19 avril



Avec un bon pull, allongés sur le sable à l’abri du vent, on aurait presque chaud. Les ajoncs sont en fleur là-haut sur la lande, le printemps ne va pas tarder. Les enfants se sont baignés. Ils sont fous, ou alors ils ont des gènes Bretons.

Premières traces pieds nus sur le sable vierge, sitôt effacées par la vague. J’ai vu une anémone de mer, violette, dans un trou d’eau.

Ce matin au marché, j’ai acheté des palourdes. J’attends toujours avec impatience de revenir à Belle-Ile pour les palourdes, je les aime fraiches.
“Qu’est-ce qu’on mange à midi, maman?”
“Des spaghettis aux coquillages.”
“Ouais!!”
C’était bon!

Au café-snack-bar-épicerie Le Kervi, à Kervilahouen tout près du Grand Phare, la terrasse est au soleil. Au bar, le patron répète, indéfiniment, à l’accordéon, une chanson de marin mélancolique. “Mais je te dis que c’est un mi, c’est un mi là!”. Bizarrement, l’air s’accorde parfaitement avec les chaises en plastique de la terrasse, et la poubelle Miko jaune et rouge. Les enfants ont pris des glaces.

On n’est pas pressés. Pas de dîner à préparer, ce soir on va à la crêperie Chez Renée, à Bangor. Renée a pris sa retraite depuis des années, mais elle leur a bien transmis ses recettes, les galettes et les crêpes sont toujours aussi bonnes, fines, craquantes et pourtant moelleuses, comme je les aime. D’ailleurs je n’aime que celles-là. Je prendrai, comme d’habitude, une galette complète tomate et une crêpe banane crème fraiche flambée au rhum.


Spaghettis aux palourdes (pour 4)
Libre adaptation des spaghetti alle vongole
  • 400g de spaghettis
  • 1 kg de palourdes
  • 5 tomates
  • huile d’olive
  • 4 gousses d’ail
  • thym
  • romarin
  • sel, poivre
  • piment d’espelette
  • muscadet
Laver les palourdes. En principe, pas la peine de les faire dégorger, elles ne contiennent pas de sable (si vous prenez des coques, faites les dégorger par précaution).
Mettre à fondre à feu moyen dans de l’huile d’olive les tomates coupées en deux, avec leur peau (la peau donne du goût). Ajouter les gousses d’ail épluchées et dégermées, thym, romarin, sel, poivre, piment d’espelette. Retourner les tomates pour qu’elles fondent des deux côtés.
Dans le même temps, dans un grand fait-tout, faire chauffer un peu d’huile d’olive à feu vif, ajouter les palourdes, les faire sauter une minute. Ajouter un petit verre de muscadet, couvrir et secouer de temps en temps, jusqu’à ce que les coquillages s’ouvrent (2-3 minutes). Les égouter au dessus d’une casserole, récupérer le jus, le mettre à réduire à feu vif. Garder les coquillages au chaud.
Faire cuire encore la sauce 15 minutes en mouillant progressivement la compotée de tomates avec le jus en cours de réduction. La sauce doit être assez dense.
Dans le même temps, faire chauffer l’eau des pâtes et les faire cuire al dente.
Quand les pâtes sont presques cuites, remettre les coquillages dans la sauce à la tomate pour les réchauffer très vite. Bien mélanger. Egoutter les pâtes, les arroser d’un filet d’huile d’olive pour qu’elles ne collent pas, les verser dans un grand plat, verser les coquillages par dessus et manger immédiatement.

C’est une recette qui demande un peu de dextérité et de concentration parce qu’il faut tout faire à la fois, tous les feux sont occupés, les éviers pleins de vaisselle, enfin vous voyez le tableau. Il m’a fallu plusieurs essais pour la maitriser, mais qu’est-ce que c’est bon! Prenez la précaution de mettre la table avant, ça se mange chaud.

dimanche 23 avril 2006

Dimanche de Pâques à Belle Ile


Dimanche de Pâques, fin de matinée. Nous nous sommes levés tard. Les enfants sont partis faire du vélo avec leur père. Profitons du calme, il ne durera pas.

Dans le four, l'épaule d'agneau cuit doucement, thermostat 5, depuis environ deux heures, méthode Clipoye. Je l'ai bien frottée d'ail, massée à l'huile d'olive, parsemée de thym, de romarin, sel, poivre, piment d'espelette, puis laissée reposer environ une heure avant de l'enfourner, entourée de gousses d'ail en chemise. De temps en temps je lui remets une rasade de Muscadet et je l'arrose de sauce. La sauce vient bien.

L'épaule, c'est de l'agneau de l'île, acheté à la boucherie Charles Le Port, sur le port justement. L'agneau d'ici est délicieux, tendre et moelleux, il n'a brouté que du bon.

Avec ça je vais servir un peu de flageolets juste réchauffés dans leur jus avec de l'ail et des herbes. Et puis des petites pommes de terre rattes bouillies puis rôties dans du beurre salé et de l'huile d'olive, avec du romarin subtilisé dans un jardin voisin. Ca ne se verra pas, ils en ont tellement de ce romarin. Il est en fleur en ce moment, la végétation est bien en avance par rapport à chez nous.

Ils ne vont pas tarder à rentrer, je prépare l'apéro. Un peu de lard rôti du pays, coupé en lardons, les verres, le Muscadet, la crème de cassis.


Tiens, les infos régionales FR3 Bretagne Sud, en Breton. Pause Kyr. J'adore regarder les infos en Breton, comme j'adore regarder Eskual Televista au Pays Basque. Toujours en me disant que je devrais apprendre. Mais mes compagnons voyageurs du Gisors-Paris me trouvent déjà originale avec mes pavés en anglais écrits tout petit, qu'est-ce qu'ils diraient s'ils me voyaient avec la méthode Assimil de Breton et le casque sur les oreilles? De toutes façons, il faut d'abord que je révise l'Italien.

Dehors, le ciel se dégage, il y du bleu. Suffisamment pour tailler une culotte à un marin, comme dirait mon amie S., dont la famille m'a fait découvrir Belle-Ile pour la première fois, à quinze ans. Le bonheur que c'était, les grandes tablées familiales, les tartines de pain bio et de beurre de la ferme d'à côté, les grandes balades au clair de lune sur nos vélos bricolés...

C'est bientôt prêt. La viande est fondante à point, on pourrait la manger à la petite cuillère. La sauce est caramelisée, bien parfumée d'ail. Hop, encore un peu de Muscadet (dans la sauce). Je crois qu'on va se régaler.

Demain matin, on va faire la chasse aux oeufs. C'est bien les vacances!

jeudi 13 avril 2006

Poulet massalé ou comment faire voyager ses papilles


Vous connaissez la Réunion? Elle s’appelait autrefois l’ile Bourbon, du nom de la famille royale française – d’où la vanille Bourbon. Imaginez une ile splendide, montagneuse, luxuriante, couverte de forêts. Une population très mélangée, arrivée dans cette ile inhabitée au gré des colonisations, des malgaches, des africains, des indiens, des chinois, des métropolitains, bref des Réunionais. Et une cuisine aussi colorée que cette population de toutes origines, les épices de l’Inde et de l’Afrique se mélangeant en une explosion de saveurs.

Et bien moi non plus, je n’y suis jamais allée. J’irai un jour, c’est sûr. Mais ça fait près de vingt ans que je mange régulièrement dans un petit restaurant Réunionais du XIVe arrondissement de Paris, un de ces petits restaurants de quartier où l’on retourne toujours manger la même chose en famille, parce que c’est bon, chaleureux, et parce que le patron vous serre la main en arrivant. Pensez, depuis le temps!

L’autre jour, je tombe sur le dossier spécial Réunion du magazine Régal d’avril. Juste pour moi ce numéro. Le temps de racheter du massalé parce que le mien s’était éventé, et voilà le petit poulet massalé du weekend:

Poulet massalé
  • 1 poulet fermier
  • 2 gros oignons
  • 2 tomates mures (ou ½ boite de tomates en conserve)
  • 5 gousses d’ail
  • 20 g de gingembre frais
  • 10 grains de poivre noir
  • 4 clous de girofle
  • 1 botte de coriandre
  • 1 branche de thym
  • 1 cc de curcuma
  • 5 cs de massalé
  • noix de muscade
  • 2 cs d’huile d’olive
  • bouillon de volaille
  • sel
Découper le poulet en gros morceaux.
Emincer les oignons, couper les tomates en petits dés.
Dans un mortier, piler l’ail, le gingembre et le poivre avec une pincer de sel. Ajouter la moitié du bouquet de coriandre haché. Réserver.
Dans une cocotte en fonte, faire revenir les morceaux de poulet dans l’huile pendant 10 minutes avec le thym et les clous de girofle. Saler, poivrer.
Lorsqu’ils sont bien dorés, ajouter le mélange d’ail et gingembre, les oignons et le curcuma. Faites dorer à nouveau 5 minutes puis ajouter les tomates. Laisser cuire à couvert à feu moyen 5 minutes en remuant de temps en temps.
Lorsque les tomates ont réduit, ajouter 15 cl de bouillon de volaille. Couvrir et laisser cuire environ 30 minutes ou jusqu’a ce que le poulet soit tendre. La sauce doit avoir réduit.
Saupoudrer la préparation de massalé, ajouter un peu de muscade rapée. Laisser cuire encore 5 minutes.

Avant de servir, parsemer le plat de coriandre hachée. Servir accompagné d’un riz blanc, de haricots rouges (juste réchauffés avec un peu de curcuma et égouttés) et d’achards de légumes.

Je vais vous dire: un vrai régal, on s’y croirait à la Réunion. Bon je vous quitte, je m’en vais en vacances dans une ile. Bonne fêtes de Pâques à tous.

Un petit condiment épicé



Les achards de légumes, sont un condiment réunionais parfait en accompagnement des massalés, rougails et autres caris. Vous pouvez les acheter tout faits en bocaux, ceux d’Albert Ménès que l’on trouve en grande distribution sont bons.
Mais ils sont meilleurs fait maison. Voici une recette de Samania, que je fais et refais depuis qu’elle l’a publiée. Il y a des amateurs chez moi!

Achards de légumes
100g de carottes
100g de haricots verts
100g de chou blanc
1cc de curcuma
1 cm de racine de gingembre, pelé, émincé finement
3 gousses d’ail
3 piments thai rouges, frais
1 cc de sel
2 cc de vinaigre blanc
3 cs d’huile de tournesol

Tailler tous les légumes en julienne. Les faire blanchir 3 minutes à l’eau bouillante et égoutter.
Tailler les piments en lanières, oter éventuellement les graines (c’est moins fort).
Dans un mortier, piler ensemble le sel, l’ail émincé et les piments jusqu’à obtenir une pâte.
Dans une poêle, faire revenir dans l’huile le gingembre avec le curcuma pendant environ 1 minute. Ajouter les légumes et faire revenir rapidement 1-2 minutes, il faut qu’il restent croquants. Ajouter la pâte de piment, bien mélanger, puis enfin le vinaigre et arrêter le feu. Réserver jusqu’à refroidissement.

Servir frais en entrée ou en accompagnement comme condiment.

lundi 10 avril 2006

Blog en panne

Suite à des problèmes informatiques indépendants de notre volonté, nous nous trouvons dans l’incapacité d’assurer notre programmation habituelle. Veuillez nous en excuser.

Interlude: un petit meme rapide que m’avait passé Mijo, et que j’envoie à Dominique la Bigoudène et Christine du Bistrot virtuel, si elles en veulent évidemment.


1. Un mot ou un son pour exprimer votre sentiment de l'instant
Zen

2. Un mot ou un son apaisant
Fontaine

3. Un mot ou un son qui vous rappelle votre quotidien
Train

4. Un mot ou un son pour un cadeau à un(e) inconnu(e)
Santé!

5. Un mot ou un son de votre enfance
Barbapapa

6. Un mot ou un son qui ne vous quitte jamais
Le bruit des vagues

7. Un mot ou un son pour changer de vie
Italie

8. Un mot ou un son que vous détestez
Crissement

9. Un mot ou un son pour un pétage de plombs
Et M%&*%%@!!

10. Un mot ou un son pour partir à l'aventure
Sac à dos

11. Un mot ou un son pour dire je t'aime
Calin

mercredi 5 avril 2006

Blog Appétit #7 - Canette aux épices, wok de chou blanc au gingembre


Franchement, je ne pensais pas y participer à ce Blog Appétit #7. Les choux ne m’ont jamais vraiment inspirés. Les volailles si, bien sûr, j’imagine de grandes broches de chapons et oies dans une cheminée de chateau, ruisselants de jus et croustillants à souhait…

Mais marier les deux, l’idée ne me venait pas. Et puis, inventer une recette, je ne m’en sentais pas capable. Je ne suis pas une inventrice, simplement une copiste attentive. Bref, j’avais abandonné l’idée.

Dimanche matin, je me suis réveillée à l’aube, ces foutus oiseaux faisaient un bruit infernal. N’ayant aucune intention de me lever deux heures avant tout le monde, je suis restée au lit, laissant mes idées divaguer sans but, savourant ce moment de paresse si rare. Je ne sais plus quel auteur classique se faisait réveiller à l’aube par un concert de violons, pour avoir la volupté de se rendormir: et bien c’était ça…

C’était sans compter avec mon estomac. La veille, cherchant des magrets pour accompagner deux bottes de petits navets nouveaux qui m’avaient fait de l’oeil, j’avais finalement acheté une canette. Mon esprit embrumé se mit à musarder autour de ces ingrédients, cherchant une cuisson adéquate du volatile. Pas trop gras, peut-être à la rôtissoire pour qu’il ne baigne pas dans sa graisse. Uhm, et pourquoi pas à la chinoise, frotté aux épices, cuisson vapeur d’abord, rôti ensuite? Mais ça n’allait pas trop aller avec le goût des navets. Alors quoi? Du chou, j’avais justement un demi chou blanc qui s’ennuyait, je pouvais le faire sauter au wok. Mais, mais, c’est volaille et chou ça!

Finalement, je me suis rendormie.

Voici donc mon humble interprétation du dimanche matin.

Canette aux épices

1 canette
1 cc de poivre noir moulu
1 cc de poivre du Sichuan moulu
1 cc de 5 parfums
1 cc de sel de guérande
2 cs de miel
1 cs de sauce soja

Mélanger et moudre ensemble tous les épices. En frotter le canard, si possible la veille au soir, et laisser reposer au frais (je l’ai fait le matin, je n’avais plus le temps).
Faire cuire le canard environ ¾ d’heures à la vapeur. Cette cuisson permet d’éliminer une bonne partie de la graisse et d’obtenir une viande très tendre.
Eponger le canard. L’enduire au pinceau d’un mélange de 2 cs de miel et 1 cs de sauce soja.
Le faire rôtir à la rôtissoire ou à four moyen en le retournant et en l’arrosant souvent, jusqu’à ce qu’il soit bien doré (environ ¾ d’heure). La cuisson à la broche permet à la volaille de ne pas baigner dans le gras de cuisson. Attention, le mélange ayant tendance à bruler très vite, il faut surveiller la cuisson.
Laisser reposer 10 minutes à couvert avant de découper.

Wok de chou blanc au gingembre

½ chou blanc
1,5 cm de racine de gingembre
2 belles gousses d’ail
sel
poivre
2 cs d’huile
1,5 tasse d’eau

sauce
1 tasse d’eau
1 cc de maizena
2 cs de sauce soja épaisse (ou douce, ou sweet soy sauce)

Eplucher et émincer le gingembre en lamelles. Eplucher, dégermer l’ail, l’émincer en lamelles. Laver et émincer le chou en lamelles d’1/2 cm.
Faire chauffer le wok jusqu’à ce qu’une légère fumée s’en dégage. Ajouter l’huile et la faire tourner de manière à bien huiler les bords du wok. Faire revenir le gingembre 30 secondes, puis l’ail 30 secondes. Ajouter le chou émincé, du sel, du poivre, et faire revenir rapidement sans bruler pendant 2 minutes. Verser la tasse d’eau. Baisser le feu. Couvrir et faire cuire environ 10 minutes, jusqu’à ce que le chou soit tendre mais encore croquant. Ne pas hésiter à rajouter un peu d’eau.
Quand le chou atteind la cuisson désirée, verser la sauce, mélanger, et servir immediatement avec le canard et du riz blanc.

lundi 3 avril 2006

Book Crossing – Délices de Pommes de Terre


Leeloo, qui a toujours de bonnes idées, m’a envoyé il y a déjà quelques temps un petit fascicule d’Elle à Table intitulé “Délices de Pommes de Terre – 30 Recettes Savoureuses”.

Tout mignon ce livre petit format, plein de très alléchantes recettes et de belles photos. Très utile en fait, moi je l’aurais gardé. Mais non, figurez vous que Leeloo, elle, voulait le relâcher dans la nature, pour qu’il profite à d’autres, et s’en aille de part le monde, de cuisines en cuisines.

C’est une idée formidable le Book Crossing. Figurez vous qu’il y a des gens pour laisser gratuitement et anonymement leurs livres à la disposition de parfaits inconnus, juste parce qu’ils ont aimé le livre, ou parce qu’ils veulent en faire profiter les autres, ou parce qu’ils ont envie de jouer. Le lecteur suivant lit le livre, fait un petit tour sur le site pour enregistrer sa lecture, et le relâche ensuite dans la nature. Il est possible ainsi de suivre le livre a la trace, de lecteur en lecteur.

Donc j’ai lu. Je l’aurais bien gardé. A la place je l’ai photocopié en plusieurs exemplaires, mes voisines aussi en voulaient, et je suis prête à le libérer.

En attendant, j’ai fait ça avec:

Galettes de pommes de terre à la tomate et au chèvre
(6 personnes)
Préparation: 20 mn/ cuisson: 15 mn

  • 15 pommes de terre moyennes pour rissoler (11-12 auraient suffi)
  • 3 tomates moyennes
  • 3 petits fromages de chèvre ronds mi-frais (j’ai pris une bûche)
  • 8 cs d’huile d’olive
  • 6 branches de romarin
  • poivre noir du moulin
  • fleur de sel de Guérande

1. Epluchez les pommes de terre et râpez-les. Salez, poivrez et laisser dégorger 10 mn dans une passoire (il faut bien les presser pour faire sortir tout le jus et éponger avec du papier absorbant). Coupez fromages et tomates en rondelles, saupoudrez-les de romarin haché. Gardez les têtes de romarin pour le décor. Poivrez. Préchauffez le four th. 7/210º.
2. Dans une grande poêle (ou deux), faites chauffer l’huile d’olive et déposez 6 grandes cuillérées (ou tas) de pommes de terre râpées, que vous aplatirez avec une cuillère pour leur donner la forme d’une galette. Faites-les cuire de chaque côté, jusqu’à ce qu’elles soient bien croustillantes.
3. Egouttez les sur du papier absorbant et disposez-les sur la plaque huilée du four (j’ai mis du papier sulfurisé).
4. recouvrez de rondelles de tomate et de chèvre, arrosez les d’huile d’olive (un filet), salez, poivrez et faites cuire 5 mn. Décorez d’une tête de romarin et saupoudrez de fleur de sel.

Je les ai servies en accompagnement d’un carré d’agneau rôti au four, et d’une salade de batavia et de feuilles d’épinards assaisonnée de vinaigre balsamique et d’huile de noix. Tout ça allait bien ensemble.

Maintenant, je vais relâcher le bouquin. Qui en veut? C’est le premier qui dit qui l’a..